jeanportugal

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de Faro à Aljezur

Jeudi 17 mai

 

Olivier m’emmène à l’aéroport de Marignane, d’où mon avion décolle à 07h00. Le total de mes bagages, vélo compris avoisine les 60 kgs. Après un vol sans problème, je suis à 08h30 à Faro, dans le sud du Portugal, d’où je débuterai mon parcours. Après m’être installé à l’hostel qui est sympa, je remonte vélo et remorque pour le départ demain matin. Je vais ensuite visiter la ville à vélo.

C’est la capitale de l’Algarve et l’art de vivre y est préservé. Elle est très jolie avec ses ruelles pavées et son centre historique, ceint de remparts est presque entièrement piéton. Les touristes de toutes nationalités y sont nombreux ainsi que les restaurants. Pour l’histoire, c’est la première ville portugaise à avoir mis les armées de Napoléon en déroute.

Le soir, sur les conseils d’un jeune belge qui travaille à l’hostel, je vais manger dans  un resto gastronomique où je goûte le fameux « bacalao » traditionnel et c’est très bon.

Je pensais être seul dans le dortoir mais vers 23h00, un groupe très bruyant vient s’y installer et la nuit sera agitée.

 

Vendredi 18 mai

 

Départ à 07h15 de Faro et arrivée à 16h00 à Pera

Distance parcourue : 76 km. Météo : temps beau et chaud.

 

Je décide de sortir de la ville avec l’aide du GPS de randonnée et après quelques errements je me retrouve sur des petits chemins non revêtus, où j’ai du mal à stabiliser vélo et remorque dans les parties sableuses. J’arrête donc le GPS et je continue ma route   au feeling et je me perds... jusqu’à la plage de Faro qui est hélas en cul de sac. Je ne le regrette pas car le décor à travers les forêts de pins, sur une route déserte est superbe, ainsi que l’arrivée à la plage par un pont très long. Je continue ma route sur goudron et je traverse quelques petites villes très coquettes, avec des maisons cossues. Cette partie de l’Algarve est destinée à une clientèle aisée. Je passe d’ailleurs devant trois terrains de golf, en l’espace de 20 kms.

Je traverse ensuite Albufeira, qui elle s’est orientée vers le  tourisme de masse et c’est nettement moins joli ! La ville est entièrement bétonnée par de grands ensembles très moches. Grace au tourisme, c’est une des villes les plus riches du Portugal. C’est le rendez vous hivernal des retraités et des vacanciers...

Vers 14h00, la chaleur (ou la fatigue du cycliste) commence à être pénible. J’arrive au camping de la petite commune de Pera vers 16h00. C’est un endroit sympa avec des tarifs très honnêtes (place de camping à 4,70 euros et repas complet pour 8,50 euros). Je fais connaissance de mon voisin d’emplacement, un finlandais très bavard et très sympa. Il vit au camping à l’année et a tout le confort dans  son immense tente (frigo, congélateur, climatiseur, etc.)      

 

Topo de l’étape : Etape facile, avec le beau temps.

 

Samedi 19 mai

 

Départ à 08h00 de Pera et arrivée à 16h00 à Sagres.

Distance parcourue : 77 km. Météo : temps beau et chaud.

 

Je me sers du GPS pour sortir de la ville, puis je l’arrête et continue avec cartes et panneaux routiers. La route nationale possède une bande latérale assez large et le trafic aujourd’hui n’est pas très important, je suis donc en sécurité. A l’entrée de la petite ville de Lagoa, alors que je cherche sur la carte un itinéraire plus cool, un cycliste portugais s’arrêt et me conseille de continuer sur la nationale car les autres routes sont très abruptes et rallongent le parcours.

Aujourd’hui encore je passe devant deux terrains de golf (luxe quand tu nous tiens…)

Sur tout le parcours, il n’y a que des constructions neuves. Je ne vois aucune vieille maison. Il y a de magnifiques villas mais aussi des immeubles peu esthétiques. Les maisons sont blanches, rehaussées de bleu et c’est vraiment très joli.

Les paysages de petites forêts de pins et de grands champs incultes rappellent un peu la Provence. Par la nationale, j’évite la ville de Portimao puis j’arrive à Lagos, ville moderne très touristique, au trafic routier important qui ne m’enchante guère. La route devient plus difficile, avec des montées et descentes parfois ardues avec le vélo chargé et je suis content de finir l’étape lorsque j’arrive à Sagres. Les vents soufflent en permanence sur cette petite ville, aussi est elle un rendez vous international des surfers, véliplanchistes et kitesurfers.

C’est de cette ville, que partirent au 15ème et 16ème siècle, sous l’impulsion d’Henri le Navigateur, les premières caravelles portugaises à la découverte des nouveaux mondes.

Au camping, je suis seul sous tente. Le soir je mange un chili con carne très bon.

 

Topo de l’étape : Etape agréable, seule difficulté : le vallonnement après Lagos.

 

Dimanche 20 mai

 

Départ à 08h30 de Sagres et arrivée à 17h00 à Aljezur.

Distance parcourue : 67 km. Météo : Temps couvert et froid avec vent de face.

 

Je débute cette étape en allant au bout du monde, au Cabo de Sao Vicente. Ce cap aux falaises déchiquetées marque le point le plus sud occidental de l’Europe. Un phare le surplombe du haut des ses 80 mètres. La route qui mène au cap, longe l’océan et surplombe des criques et des falaises magnifiques. Je m’arrête visiter le fort  de Beliche , qui domine l’océan. La route est déserte mais le vent et le froid sont assez désagréables. J’arrive au phare vers 09h30 mais le site n’ouvre qu’à 10h00. J’attends donc dans le vent, le froid et la brume épaisse qui laisse à peine deviner le phare.

A l’ouverture, je vais visiter le musée dédié au cap et à son histoire. l’entrée n’est pas chère mais le musée est très décevant. A part quelques cartes anciennes et des appareils de navigation de l’époque des grands marins portugais, rien de très intéressant. La visite est vite bouclée.

Le personnel du site est assez antipathique, aussi je ne vais même pas à la buvette et quitte rapidement les lieux.

Je reviens à Sagres, où les boutiques et les restos affichent des prix qui n’ont rien à envier à la Côte d’Azur en été… et je prends la route vers le nord.

Le Portugal que je traverse ensuite, n’est plus celui du luxe ou du tourisme, mais celui agricole et laborieux, où les cultures sont très nombreuses. Le bétail aussi est présent avec quelques troupeaux de vaches et de moutons. Franchement, je préfère ce Portugal là…

J’arrive à Aljezur qui est un gros village accroché à la colline. Il tourne le dos à la mer et il est assez joli. Les maisons sont blanches comme la plupart des villages traversés depuis Faro.

J’arrive au camping après une rude montée et je suis encore le seul campeur sous tente. Heureusement le bar est ouvert et après la douche, je m’y rends pour boire une bonne bière et profiter du pc du camping car la wifi ne fonctionne pas.

Le soir je dine de spaghettis sauce arabiata et c’est excellent.

 

Topo de l’étape : Parcours agréable et pas trop difficile malgré le froid et le brouillard.

 



15/06/2018
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