jeanportugal

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Avant le départ

Je pars demain matin par avion à destination de Faro dans le sud du Portugal et je déébuterai le parcours vélo le 18 mai. Je vais longer la côte portugaise jusqu'en Espagne où je terminerai mon parcours à St Jacques de Compostelle. 

La distance sera entre 1000 et 1500 kms, en fonction des détours pour visiter quelques lieux remarquables.

Je ne mettrai mon blog à jour qu'au retour en France, dans un mois environ.  

A bientôt,

Jean, le 16 mai 2018

 


16/05/2018
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de Faro à Aljezur

Jeudi 17 mai

 

Olivier m’emmène à l’aéroport de Marignane, d’où mon avion décolle à 07h00. Le total de mes bagages, vélo compris avoisine les 60 kgs. Après un vol sans problème, je suis à 08h30 à Faro, dans le sud du Portugal, d’où je débuterai mon parcours. Après m’être installé à l’hostel qui est sympa, je remonte vélo et remorque pour le départ demain matin. Je vais ensuite visiter la ville à vélo.

C’est la capitale de l’Algarve et l’art de vivre y est préservé. Elle est très jolie avec ses ruelles pavées et son centre historique, ceint de remparts est presque entièrement piéton. Les touristes de toutes nationalités y sont nombreux ainsi que les restaurants. Pour l’histoire, c’est la première ville portugaise à avoir mis les armées de Napoléon en déroute.

Le soir, sur les conseils d’un jeune belge qui travaille à l’hostel, je vais manger dans  un resto gastronomique où je goûte le fameux « bacalao » traditionnel et c’est très bon.

Je pensais être seul dans le dortoir mais vers 23h00, un groupe très bruyant vient s’y installer et la nuit sera agitée.

 

Vendredi 18 mai

 

Départ à 07h15 de Faro et arrivée à 16h00 à Pera

Distance parcourue : 76 km. Météo : temps beau et chaud.

 

Je décide de sortir de la ville avec l’aide du GPS de randonnée et après quelques errements je me retrouve sur des petits chemins non revêtus, où j’ai du mal à stabiliser vélo et remorque dans les parties sableuses. J’arrête donc le GPS et je continue ma route   au feeling et je me perds... jusqu’à la plage de Faro qui est hélas en cul de sac. Je ne le regrette pas car le décor à travers les forêts de pins, sur une route déserte est superbe, ainsi que l’arrivée à la plage par un pont très long. Je continue ma route sur goudron et je traverse quelques petites villes très coquettes, avec des maisons cossues. Cette partie de l’Algarve est destinée à une clientèle aisée. Je passe d’ailleurs devant trois terrains de golf, en l’espace de 20 kms.

Je traverse ensuite Albufeira, qui elle s’est orientée vers le  tourisme de masse et c’est nettement moins joli ! La ville est entièrement bétonnée par de grands ensembles très moches. Grace au tourisme, c’est une des villes les plus riches du Portugal. C’est le rendez vous hivernal des retraités et des vacanciers...

Vers 14h00, la chaleur (ou la fatigue du cycliste) commence à être pénible. J’arrive au camping de la petite commune de Pera vers 16h00. C’est un endroit sympa avec des tarifs très honnêtes (place de camping à 4,70 euros et repas complet pour 8,50 euros). Je fais connaissance de mon voisin d’emplacement, un finlandais très bavard et très sympa. Il vit au camping à l’année et a tout le confort dans  son immense tente (frigo, congélateur, climatiseur, etc.)      

 

Topo de l’étape : Etape facile, avec le beau temps.

 

Samedi 19 mai

 

Départ à 08h00 de Pera et arrivée à 16h00 à Sagres.

Distance parcourue : 77 km. Météo : temps beau et chaud.

 

Je me sers du GPS pour sortir de la ville, puis je l’arrête et continue avec cartes et panneaux routiers. La route nationale possède une bande latérale assez large et le trafic aujourd’hui n’est pas très important, je suis donc en sécurité. A l’entrée de la petite ville de Lagoa, alors que je cherche sur la carte un itinéraire plus cool, un cycliste portugais s’arrêt et me conseille de continuer sur la nationale car les autres routes sont très abruptes et rallongent le parcours.

Aujourd’hui encore je passe devant deux terrains de golf (luxe quand tu nous tiens…)

Sur tout le parcours, il n’y a que des constructions neuves. Je ne vois aucune vieille maison. Il y a de magnifiques villas mais aussi des immeubles peu esthétiques. Les maisons sont blanches, rehaussées de bleu et c’est vraiment très joli.

Les paysages de petites forêts de pins et de grands champs incultes rappellent un peu la Provence. Par la nationale, j’évite la ville de Portimao puis j’arrive à Lagos, ville moderne très touristique, au trafic routier important qui ne m’enchante guère. La route devient plus difficile, avec des montées et descentes parfois ardues avec le vélo chargé et je suis content de finir l’étape lorsque j’arrive à Sagres. Les vents soufflent en permanence sur cette petite ville, aussi est elle un rendez vous international des surfers, véliplanchistes et kitesurfers.

C’est de cette ville, que partirent au 15ème et 16ème siècle, sous l’impulsion d’Henri le Navigateur, les premières caravelles portugaises à la découverte des nouveaux mondes.

Au camping, je suis seul sous tente. Le soir je mange un chili con carne très bon.

 

Topo de l’étape : Etape agréable, seule difficulté : le vallonnement après Lagos.

 

Dimanche 20 mai

 

Départ à 08h30 de Sagres et arrivée à 17h00 à Aljezur.

Distance parcourue : 67 km. Météo : Temps couvert et froid avec vent de face.

 

Je débute cette étape en allant au bout du monde, au Cabo de Sao Vicente. Ce cap aux falaises déchiquetées marque le point le plus sud occidental de l’Europe. Un phare le surplombe du haut des ses 80 mètres. La route qui mène au cap, longe l’océan et surplombe des criques et des falaises magnifiques. Je m’arrête visiter le fort  de Beliche , qui domine l’océan. La route est déserte mais le vent et le froid sont assez désagréables. J’arrive au phare vers 09h30 mais le site n’ouvre qu’à 10h00. J’attends donc dans le vent, le froid et la brume épaisse qui laisse à peine deviner le phare.

A l’ouverture, je vais visiter le musée dédié au cap et à son histoire. l’entrée n’est pas chère mais le musée est très décevant. A part quelques cartes anciennes et des appareils de navigation de l’époque des grands marins portugais, rien de très intéressant. La visite est vite bouclée.

Le personnel du site est assez antipathique, aussi je ne vais même pas à la buvette et quitte rapidement les lieux.

Je reviens à Sagres, où les boutiques et les restos affichent des prix qui n’ont rien à envier à la Côte d’Azur en été… et je prends la route vers le nord.

Le Portugal que je traverse ensuite, n’est plus celui du luxe ou du tourisme, mais celui agricole et laborieux, où les cultures sont très nombreuses. Le bétail aussi est présent avec quelques troupeaux de vaches et de moutons. Franchement, je préfère ce Portugal là…

J’arrive à Aljezur qui est un gros village accroché à la colline. Il tourne le dos à la mer et il est assez joli. Les maisons sont blanches comme la plupart des villages traversés depuis Faro.

J’arrive au camping après une rude montée et je suis encore le seul campeur sous tente. Heureusement le bar est ouvert et après la douche, je m’y rends pour boire une bonne bière et profiter du pc du camping car la wifi ne fonctionne pas.

Le soir je dine de spaghettis sauce arabiata et c’est excellent.

 

Topo de l’étape : Parcours agréable et pas trop difficile malgré le froid et le brouillard.

 


15/06/2018
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de Aljezur à Lisbonne

Lundi 21 mai

 

Départ à 08h30 de Aljezur et arrivée à 15h00 à Vila Nova de Milfontes.

Distance parcourue : 64 km. Météo : Temps nuageux et frais, avec vent de face.

 

Adieu le beau soleil des deux premiers jours ! Il fait frais quand je quitte le camping et je vais garder le coupe vent toute la journée. La route nationale avec une circulation modérée, n’est pas désagréable. Les portugais roulent très vite, mais ils respectent les cyclistes quand ils doublent. Aujourd’hui encore je vois des troupeaux de bovins, de moutons qui ont de belles pâtures à se mettre sous la dent.

Les montagnes russes sont aussi très nombreuses et les jambes sont soumises à rude épreuve. Je chemine à travers de belles forêts d’eucalyptus. Il y a aussi de grands champs de blé et d’autres cultures que je ne connais pas. Les villages traversés sont très coquets, d’une blancheur qui les rend très clean.

Avec les cultures, tous les champs sont clôtures et j’ai du mal à trouver un endroit pour casser la croûte. Je finis par m’installer dans un chemin de traverse, à l’abri du vent.

J’arrive assez tôt à Vila Nova de Milfontes, toute blanche qui surplombe l’estuaire de la rivière Mira. La côte présente une ligne de falaises déchiquetées et de plages sauvages d’une très grande beauté. Ici, pas de tourisme de masse mais une grande sérénité, pour les touristes qui y séjournent.

Le camping est quasi-désert et je suis encore le seul campeur sous tente.

Le soir c’est encore spaghettis sauce arabiata et c’est toujours aussi bon !

 

Topo de l’étape : Quelques difficulté avec les montées assez nombreuses.

 

Mardi 22 mai

 

Départ de Vila Nova de Milfontes à 08h30 et arrivée à 16h00 à Melides.

Distance parcourue : 72 km. Météo : nuageux et frais et soleil en fin de parcours.

 

Nouvel essai du GPS pour sortir de la ville et nouvel échec !!! Il m’envoie sur une piste sablonneuse et je fais aussitôt demi-tour. J’emprunte donc la route goudronnée et c’est un plaisir car elle est très peu fréquentée et je vais rouler seul toute l’étape. Il y a quand même trois grosses montées très difficiles mais suivies de descentes infernales. Le décor champêtre est idyllique ! De belles prairies où paissent vaches, chèvres , chevaux et moutons. De nombreuses cultures et des champs de blé qui ont déjà été moissonnés. C’est un plaisir de rouler dans de tels décors.

Un peu avant Cercal, dans une forte montée, il y a une exploitation de chênes lièges. C’est la première que je rencontre, alors que le Portugal était un grand fournisseur de cette matière, au siècle dernier.

Comme d’habitude, le camping est loin de la ville, aussi je ne la verrai que demain.

Ce soir, je me paie le resto car je n’ai plus de provisions. Je pensais faire les courses à l’arrivée mais il n’y a pas de commerce, autre que le resto.

 

Topo de l’étape : Etape difficile à cause des nombreuses montées.

 

Mercredi 23 mai

 

Départ de Melides à 09h15 et arrivée à 16h00 à Setubal.

Distance parcourue : 50 km. Météo : Temps couvert et frais et vent de face.

 

La route du jour est très calme à travers des forêts de pins. Je fais quelques rencontres avec des routards. Le premier est un bordelais qui chemine pédibus, avec sa chienne. Il est parti de Bordeaux il y a près d’un an et compte se rendre en Afrique du Sud, à pieds… Il n’est pas rendu et son chien non plus, car l’Afrique reste un continent assez hostile (climat, eau non potable, bêtes sauvages).

Je rencontre ensuite un couple de cyclistes allemand, qui font Lisbonne-Lagos, aller et retour. Puis je discute un long moment avec un cycliste ardéchois qui est part à l’aventure depuis trois mois et ne sais pas où il terminera.

La route est en permanentes ondulations. Je traverse aujourd’hui les premiers champs de vigne de mon parcours. Il y a également de belles pinèdes. J’arrive  à Troia vers 14h00 et j’attends le ferry qui va m’emmener jusqu’à Setubal, sur l’autre rive du Rio Sado.

Sur le ferry, je fais connaissance de Peter, un anglais très sympathique, qui lui aussi remonte vers le nord à vélo. Il m’indique qu’il a réservé dans un hostel à Setubal qui a l’air très bien. Je décide donc de m’y arrêter aussi. Effectivement, l’hostel est super et Christina, la jeune femme à l’accueil, très avenante. Elle nous indique les bonnes adresses pour boire et manger.

La ville est assez jolie, avec un quartier piéton très animé. Je la visite longuement à travers ses ruelles.

Le soir, avec Peter, nous mangeonsun bon repas dans un petit resto pour un prix toujours modique.

 

Topo de l’étape : Etape pas trop difficile malgré les montées et le vent.

 

Jeudi 24 mai

 

Départ de Setubal à 09h00 et arrivée à 14h30 à Lisbonne.

Distance parcourue : 37 km puis ferry. Météo : pluie et vent de face.

 

Au réveil, la pluie est présente ! Je suis le seul courageux à braver les éléments car tous les autres prolongent leur séjour à l’hostel en attendant une météo plus clémente. Je sors de la ville à l’aide du GPS, qui tergiverse quand à la direction à adopter. Finalement il m’oriente sur une nationale et après 10 kms, il m’indique de faire demi-tour !!! alors que je suis sur une route à 4 voies avec un mur central infranchissable avec mon attelage. C’est décidé, je revends ce maudit appareil dès mon retour !

Bien entendu, je continue sur la nationale et je m’arrête peu après à un café, où je suis à l’abri pour pouvoir consulter ma carte. Je me suis carrément trompé de direction, mais il y a quand même au bout de cette route, un terminal de ferry pour aller à Lisbonne.

La pluie, alliée au vent, est très froide et je mets la polaire sous le coupe-vent. La circulation est très dense, surtout des camions, aussi je suis très content en arrivant à Seixal. Je me dirige vers l’embarcadère où je prends un ferry léger qui ne transporte que des piétons et des vélos.

A l’arrivée à Lisbonne, j’ai repéré sur la carte un hostel proche du débarcadère, mais dans une montée infernale sur des pavés. Même en poussant le vélo, j’ai beaucoup de mal pour y arriver. L’hostel « Lisb’on »  est très beau et je le conseille à tous les routards. Installé dans un ancien palais du 19ème siècle, les pièces à vivres sont très classe et surtout, il y a une terrasse immense avec une vue magique sur  le Tage et la ville.

Le soir, je dine d’une purée de haricots (je me suis trompé de conserve au magasin) et c’est pas très bon ! Heureusement, je me rattrape avec des cerises, achetées à un paysan sur la route.

Après le repas, je vais me promener en ville. Le Mercado est tout proche et attenant au marché, un spectaculaire regroupement de restos,  propose des plats de chefs et on mange sur des grandes tables centrales. Il y a un monde fou et je pense que je viendrai y diner, demain.

 

Topo de l’étape : Etape désagréable avant le ferry à cause de la pluie et du vent.

 

Vendredi 25 mai

 

Etape à Lisbonne. Beau temps.

 

Dès le matin, après le petit déjeuner, je pars arpenter les ruelles lisboètes. Je longe le Tage par une belle promenade et j’arrive à une place gigantesque. A l’arrêt, il y a un petit tramway rouge qui fait le tour de la ville. Je m’y installe et la balade dure une heure et demie. Elle évite beaucoup de fatigue car les ascensions sont très nombreuses sur les points hauts de la ville. Sur le parcours, je peux admirer beaucoup de très beaux monuments et églises et la vue sur le Tage est toujours très spectaculaire.

Vers midi, je vais déjeuner sur un placette dans un restaurant typique. Je déguste un ceviche de rascasse qui est délicieux. C’est un peu cher, tourisme oblige…

Vers 18h00, j’aperçois par la fenêtre, un cycliste qui peine dans la montée de la rue, avec son vélo chargé. C’est Peter, qui a réservé dans un hostel un peu plus haut que le mien. Je le rejoins et nous allons boire une bière sur une place très animée, proche du Tage.

Le soir, nous dinons dans un resto cave sympa et c’est très bon mais cher, avec le vin.

Mon hostel est plein pour le week-end. La nuit est bruyante sous les fenêtres et dans les couloirs, car beaucoup de jeunes viennent à Lisbonne pour faire la fête. 

 

Topo de l’étape : J’aime beaucoup cette ville très animée et festive.

 


15/06/2018
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de Lisbonne à Nazare

Samedi 26 mai

 

Départ de Lisbonne à 08h15 et arrivée à 14h30 à Azenhas do Mar.

Distance parcourue : 49 km. Météo : Temps beau et chaud.

 

Le début du parcours pour sortir de la ville, se fait sur piste cyclable qui s’arrête au bout d’un kilomètre ! Je continue par la nationale à 4 voies, où le trafic va en s’intensifiant. Je passe sous le « ponte 25 de abril » gigantesque par sa longueur de 2200 mètres et sa hauteur de 190 mètres.

A Belem, je rate la fameuse tour. J’ai fait un crochet pour la voir et je crois que c’est là que je l’ai évitée. Tant pis pour moi.

La route très fréquentée, est assez désagréable car il n’y a pas de bande latérale. Il y a beaucoup de cyclistes ce matin et certains roulent en troupeaux… Heureusement que les automobilistes portugais respectent les vélos…

Après 25 kms, j’arrive à Cascais, cité touristique hors de prix, très bétonnée et très embouteillée aujourd’hui. Vive le vélo qui permet de passer par les trottoirs ! J’emprunte une belle route vers « la boca del inferno » et le Cabo Raso. Les deux sites sont très spectaculaires avec des falaises abruptes et des criques superbes. Paradoxe portugais, cette route déserte est bordée par une magnifique piste cyclable, alors que les routes à haut trafic n’ont souvent même pas de bande latérale.

Après ce joli détour, je retrouve la nationale (sans bande latérale) et j’attaque une longue montée sur plusieurs kms. Il fait chaud et le trafic routier est intense. Enfin, je poursuis par un belle descente jusqu’à Colares, où je pensais trouver un camping. Hélas ! Il est fermé depuis 10 ans !!!  Internet n’est pas fiable !

Je continue jusqu’à la superbe plage de Praia do Macas, où dans le village, je trouve un petit hostel sympa. C’est le seul établissement bon marché du coin car les autres hôtels affichent des prix prohibitifs.

Il est très tôt et la visite du village est vite faite, aussi j’ai le temps de laver mon linge et faire mes courses alimentaires.

Ce soir le repas est haricots en boite, pas très bons.

La nuit est très calme dans un bon lit. Je suis seul dans le dortoir.

 

Topo de l’étape : Etape pas trop difficile, malgré la longue montée.

 

Dimanche 27 mai

 

Départ de Azenhas do Mar à 08h15 et arrivée à 16h00 à Praia de Santa Cruz.

Distance parcourue : 57 km. Météo : temps couvert et froid avec fort vent de face.

 

Après un kilomètre, j’arrive dans la commune d’Azenhas do Mar, surplombant une haute falaise, elle est vraiment superbe. Puis la route devient difficile avec des montées interminables, suivies de descentes très rapides. Cà va durer toute la journée. Le vent de face assez violent, n’arrange pas mes affaires. Dans deux très fortes montées, je suis obligé de pousser. La nationale est très étroite et le trafic aujourd’hui est démentiel !  Où peuvent ils bien aller avec un temps pareil et un carburant plus cher qu’en France ?

La côte sauvage est superbe lorsque je la longe dans de fortes dénivelées. Puis la route part dans la campagne et traverse des patelins minuscules. Vers midi, j’arrive à Ericeira, vouée au tourisme de masse et bétonnée à outrance. Les touristes sont très nombreux. L’avantage pour moi est que tous les commerces sont ouverts (Continent, Intermarché, Lidl, Aldi) et je peux tranquillement faire mes courses.

Je casse la croûte sur la merveilleuse côte sauvage. Quel contraste avec le béton !

Puis je recommence mes ascensions de folie. Je suis très fatigué et j’ai hâte de finir l’étape. J’arrive au camping à la plage de Santa Cruz. Il est gigantesque, mais très calme en cette période.

Le vent est toujours présent, aussi le soir je vais diner au restaurant. Je me contente d’un hamburger frites.

Dans la nuit, un crachin mesquin crépite sur ma tente.

 

Topo de l’étape : Etape difficile avec le vent et les montées.

 

Lundi 28 mai

 

Départ de Praia de Santa Cruz à 08h30 et arrivée à 12h00 à Peniche.

Distance parcourue : 35 km. Météo : Pluie insidieuse et vent de face.

 

Le crachin cesse vers 06h30 mais il recommence pendant que je plie bagages ! J’arrive à conserver au sec en rangeant sous la tente. Il fait froid et le vent continue de souffler. La route s’élève par endroits à près de 20 % et même en poussant, j’ai du mal. Les portugais ne savent pas ce qu’est une route en balcon, donc à chaque fois, on grimpe au sommet pour redescendre de l’autre côté. En voiture, c’est un détail, mais en vélo chargé, çà devient vite une calamité !!!

Avec le vent et la pluie, j’ai froid et je mets la polaire sous le coupe vent. Et après, avec les efforts, dans les montées je transpire…

Vu les conditions, je décide de m’arrêter au premier camping rencontré. Ce sera à Peniche. Le camping est immense, mais peu de tentes. Le tarif défie toute concurrence (2,35 euros). Il est vétuste et les installations sanitaires datent d’au moins 50 ans.

Heureusement devant l’entrée, il y a une cafeteria sympa où je peux déjeuner et me connecter en wifi.

Dans la soirée, je fais connaissance d’un couple de cyclistes alsaciens. Chantal et Jean Paul voyagent à vélo couché. Ils parcourent actuellement le Portugal et l’Espagne. Ils sont partis en avril et termineront en juillet.

Nous nous retrouverons normalement demain à la prochaine étape, à Nazare.

Le soir, je me fais des spaghettis bolognaise et c’est bon.

 

Topo de l’étape : Etape difficile avec la pluie et le vent.

 

Mardi 29 mai

 

Départ de Peniche à 08h30 et arrivée à 16h30 à Nazare.

Distance parcourue : 67 km. Météo : Temps froid et nuageux avec crachin périodique.

 

Le départ se fait sous un petit crachin désagréable. La route très calme, est plate sur 8 kms, puis quelques montées sont plus difficiles. Après 20 kms, alors que je cherche ma route, deux sympathiques cyclistes portugais, Rita et Victor, me guident par une petite route tranquille jusqu’à Obidos. Cette cité médiévale bâtie sur un ancien oppidum romain, est voué au tourisme et sa rue centrale où se trouvent toujours les mêmes boutiques, est bondée de touristes de toutes nationalités. Je la quitte vite  pour monter par des ruelles jusqu’aux remparts, d’où la vue sur les paysages environnants est superbe.

Je reprends ma route après une bonne heure de visite. Je me perds en traversant la ville de Caldas de Rainha et après quelques errements, je retrouve un itinéraire qui me rallonge un peu, mais sur une route assez plate et sans aucun trafic automobile. C’est super ! Je chemine à travers les forêts d’eucalyptus et de pins dans un silence total. Je retrouve la nationale à 10 kms de l’arrivée. La route est très fréquentée, il recommence à pleuvoir et il fait froid. Victor m’a dit de me rendre au camping avant d’aller en ville car la montée pour sortir de Nazare est très pentue. Je continue donc sur la nationale et à 900 mètres de l’arrivée, je suis rattrapé par Chantal et Jean Paul sur leurs vélos couchés. Ils n’ont pas pris la même route mais leur kilométrage est identique au mien.

Nous arrivons ensemble au camping qui serait chouette s’il faisait beau. A cause de la pluie intermittente, le soir nous mangeons au snack du camping.

 

Topo de l’étape : Etape pas trop difficile malgré le mauvais temps.

 


15/06/2018
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de Nazare à Porto

Mercredi 30 mai

 

Départ de Nazare à 08h30 et arrivée à 16h30 à Figueira da Foz.

Distance parcourue : 83 km. Météo : Temps couvert mais pas froid.

 

A la sortie du camping, le préposé à la réception me demande de lui restituer le morceau de carton remis la veille. Je l’ai oublié dans mon short rangé dans le gros sac. Je déballe mes affaires et en remballant, j’oublie mes tongs ! Je ne m’en apercevrai qu’à l’arrivée de l’étape. Je déteste ces personnels trop pointilleux avec le règlement !

Je m’arrête à un point de vue pour admirer le panorama sur la baie de Nazare et c’est très beau. Je repars par une petite route qui longe les plages. Il n’y a pas de trafic routier et une très belle piste cyclable est présente. Elle va continuer sur 60 kms. C’est un vrai bonheur ! Je suis seul dans cette immensité et le littoral est magnifique. Des pages superbes ou des falaises majestueuses vont être mon décor  sur toute la longueur de la piste cyclable. Malheureusement, de l’autre côté de la route, il y a les paysages de forêts dévastées par les feux de l’été dernier. Quelle désolation ! Des milliers d’hectares carbonisés et de plus ce fléau a fait une centaine de morts.

Je croise plusieurs routards à vélo. Des espagnols qui ne s’arrêtent pas, puis trois hollandais et un américain, avec lesquels j’échange quelques informations.

Après cette route idyllique, je retrouve la nationale et c’est l’enfer ! Un défilé de camions qui me dépassent dans un tintamarre de folie. Iils roulent tous très vite (trop?) En tous cas, il y en a un arrêté par la police.

Dès l’entrée de la ville de Figueira da Foz, il y a un camping Orbitur (plus cher que les autres) mais je décide de m’y arrêter car je ne suis pas certain qu’il y en ai un autre.

Le camping est bien et je suis le seul sous tente. Le soir, je mange au resto et c’est copieux et très bon.

Dans la nuit la pluie vient crépiter sur la tente.

 

Topo de l’étape : Etape très agréable sur une très belle route.

 

Jeudi 31 mai

 

Départ de Figueira da Foz à 08h15 et arrivée à 14h15 à Mira.

Distance parcourue : 48 km. Météo : Temps froid et pluvieux.

 

Je peux prendre mon petit déjeuner et ranger le matériel avant la pluie. Le crachin commence peu après et ne va pas s’arrêter. Après avoir franchi un immense pont sur l’estuaire du Rio Mondego, je me perds pour essayer de trouver une petite route et je gravis une colline péniblement en poussant le vélo, sur 2,5 kms.

Je me retrouve après bien des détours, sur la nationale que j’ai quitté après avoir franchi le pont sur le Rio Mondego !!! J’ai fait 20 kms. Je continue sur la nationale avec un léger vent de face et la pluie très froide.

Je croise un nombre impressionnant de pèlerins en route vers Fatima. Ils cheminent sur la nationale, mais n’ont pas de bagages et s’arrêtent au resto le midi et à l’hôtel le soir. ( de la randonnée, en quelque sorte...) Avec ce temps pourri, ce ne doit pas être très agréable.

A midi, je m’arrête dans un restaurant à Tocha, pour me réchauffer et manger chaud.

Il y a des pèlerins installés mais très peu causants. Seule une jeune fille répondra à mes questions.

Quand je repas, c’est l’enfer ! Avec le vent et la pluie, je suis frigorifié et je décide de m’arrêter au premier hôtel rencontré. Ce sera à Mira, dans un « residential » très coquet. Paula, l’hôtelière me fait un rabais sur le prix de la chambre. Elle m’offre un café en attendant que la chambre soit prête. Il est tôt (14h30) et j’en profite pour laver mon linge et recharger tous mes appareils électriques (appareil photo, tablette, téléphone et GPS).

Aujourd’hui est un jour férié au Portugal, à l’occasion de la fête Dieu. Vers 16h00, une procession avec fanfare défile dans la rue principale. La visite de la ville est très rapide. Un très joli parc, quelques commerces et c’est tout.

Le soleil fait son apparition vers 17h00. J’espère qu’il sera présent demain.

Le soir, Paula m’offre une assiette de soupe qu’elle a préparée pour les pèlerins. Ils sont nombreux à l’hôtel mais toujours aussi peu bavards !

La nuit est très calme avec réveil vers 05h00 pour quelques pèlerins courageux.

 

Topo de l’étape : Etape pénible avec le vent et la pluie.

 

Vendredi 1er juin

 

Départ de Mira à 08h00 et arrivée à 16h00 à Torreira.

Distance parcourue : 58 km. Météo : pluie, vent et  froid le matin et soleil l’après midi.

 

Le petit déjeuner à l’hôtel est très copieux et je prends la route bien repu.

Je galère un peu pour trouver la petite route qui mène au littoral, mais grace aux cyclistes locaux j’y arrive enfin. La pluie et le vent plus violent qu’hier, se liguent pour me saper le moral. Heureusement la dénivelée est inexistante.

Vers midi, je franchis un grand pont et j’arrive à Aveiro, qui est un peu la Venise portugaise, avec ses nombreux canaux où naviguent les moliceiros (bateaux traditionnels).

Pour trouver l’embarcadère où je dois prendre le ferry qui me fera traverser la lagune, c’est très difficile. Les renseignements que je quémande sont souvent erronés. Je mets plus d’une heure et bien dix kilomètres avant d’y arriver. Il est 13h00 et je patiente sur place jusqu’à 14h30, heure du prochain ferry.

Sur un quai voisin, il y a des montagnes de sel et j’observe le chargement de gros camions, ce qui me facilite l’attente. Puis un couple dans une super mercedes, vient attendre lui aussi et avec les discussions, le temps passe très vite.

La traversée est rapide et je débarque  à San Jacinto, sur l’autre rive de la lagune. Je repars sur une route déserte (jusqu’au prochain ferry).

Le soleil est présent mais le vent aussi, hélas ! La route le long de la lagune est très cool, et c’est dans un décor agréable que je termine mon étape, au camping de Torreira. c’est une petite ville très jolie, avec une belle piste cyclable et une promenade le long de la lagune.

Au camping il y a des gersois en vacances, avec une caravane. J’installe ma tente derrière pour me protéger  du vent.

A quelques centaines de mètres, un immense chapiteau est dressé. A l’intérieur, tous les restaurants et bistrots des environs, tiennent table. Le soir, je vais y déguster des mariscos. Je me régale avec une belle assiette de poulpe et une autre de moules pimentées. C’est délicieux !

La nuit est fraiche et je suis bien au chaud dans mon duvet.

  

Topo de l’étape : Peu de difficulté sur ce parcours agréable mais froid.

 

Samedi 2 juin

 

Départ de Torreira à 08h15 et arrivée à 16h00 à Porto.

Distance parcourue : 60 km. Météo : Très beau avec vent frais de face.

 

Je sors de la ville par leur belle piste cyclable, le long de la lagune. Avec le vent froid, je mets polaire et coupe-vent. Après la piste, c’est une petite route tranquille toujours au bord de l’eau et c’est très agréable. D’ immenses champs cultivés bordent l’autre côté. S’il n’y avait pas ce maudit vent, ce serait le paradis !

Je casse la croûte à Espinho, petite ville sympa, où chose rare, il y a des bancs sur la place de l’église.

Puis je repars en longeant l’océan, dans un décor superbe et de belles pistes cyclables vont m’emmener jusqu’à Vila Nova de Gaia, qui fait face à Porto, sur l’autre rive du Douro. Il y a des milliers de touristes et des restaurants à perte de vue. Je continue ma route le long du Douro, jusqu’au Ponte Luis, sur lequel je traverse le fleuve pour arriver à Porto.

J’essaie de trouver un hostel à l’aide du GPS, mais il continue de divaguer...Après beaucoup de renseignements auprès de la population locale, je finis par y arriver. Hélas ! Il est complet. La jeune fille à l’accueil, très sympa, me trouve un hébergement disponible, dans un hostel très bien à côté de la gare, dans une zone piétonne. Il est un peu plus cher que les autres, mais très clean et le personnel d’accueil aimable.

Après la douche, je pars visiter la ville. La gare toute en azulejos, est splendide.  La ville est jolie, avec des ruelles pavées et une longue promenade qui borde le Douro.

Par contre, il fait froid ! Je dine à l’hostel, d’une boite de haricots (on ne trouve que çà dans les supermarchés).

La nuit est agitée dans le dortoir. Je dors près de la porte et les allées et venues sont incessantes jusqu’à 5h du matin.

 

Topo de l’étape : Etape agréable sans aucune difficulté.

 

 

Dimanche 3 juin

 

Etape à Porto. Temps nuageux mais pas froid

 

Après un copieux petit déjeuner, je pars vers 08h00, à la visite de la ville. Le centre historique de Porto est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Je commence par la monumentale cathédrale « Sé », qui ressemble à une forteresse, Son architecture mélange les styles roman, gothique et baroque. Elle est malheureusement fermée et je ne verrai que l’extérieur. Je descend ensuite au bord du Douro et je chemine le long du fleuve. La promenade est déserte, les touristes ne sont pas encore lâchés… et les boutiques et restaurants n’ouvrent qu’à 10h00 . Tout est donc très calme et je peux à loisir continuer ma balade jusqu’au Ponte Luis. Je déambule ensuite sur les hauteurs, par de petites ruelles ou de grandes avenues. La ville est à taille humaine et le centre se visite facilement à pieds.

Je m’aperçois que le quartier de mon hostel, proche de la place de la Libertade,  est celui qui possède les plus beaux bâtiments.

Vers midi, je déjeune dans un restaurant réputé où je déguste une spécialité locale, le francesinha spécial accompagné d’œuf et de frites. C’est très bon !

Aujourd’hui, plusieurs cyclistes sont arrivés à l’hostel dont un couple de français sympathique qui a fait le Camino Frances et maintenant va à Lisbonne.

Dans l’après midi, je vais en balade dans les rues piétonnes et commerçantes, qui grouillent de touristes.

Le soir, il pleut. Alors je me fais à manger à l’hostel.

La nuit est beaucoup plus calme que la veille. Vers 06h30, quand je me lève, je croise une jeune française, qui elle, va se coucher… On n’a pas le même rythme selon les générations !

 


15/06/2018
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