jeanportugal

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de Nazare à Porto

Mercredi 30 mai

 

Départ de Nazare à 08h30 et arrivée à 16h30 à Figueira da Foz.

Distance parcourue : 83 km. Météo : Temps couvert mais pas froid.

 

A la sortie du camping, le préposé à la réception me demande de lui restituer le morceau de carton remis la veille. Je l’ai oublié dans mon short rangé dans le gros sac. Je déballe mes affaires et en remballant, j’oublie mes tongs ! Je ne m’en apercevrai qu’à l’arrivée de l’étape. Je déteste ces personnels trop pointilleux avec le règlement !

Je m’arrête à un point de vue pour admirer le panorama sur la baie de Nazare et c’est très beau. Je repars par une petite route qui longe les plages. Il n’y a pas de trafic routier et une très belle piste cyclable est présente. Elle va continuer sur 60 kms. C’est un vrai bonheur ! Je suis seul dans cette immensité et le littoral est magnifique. Des pages superbes ou des falaises majestueuses vont être mon décor  sur toute la longueur de la piste cyclable. Malheureusement, de l’autre côté de la route, il y a les paysages de forêts dévastées par les feux de l’été dernier. Quelle désolation ! Des milliers d’hectares carbonisés et de plus ce fléau a fait une centaine de morts.

Je croise plusieurs routards à vélo. Des espagnols qui ne s’arrêtent pas, puis trois hollandais et un américain, avec lesquels j’échange quelques informations.

Après cette route idyllique, je retrouve la nationale et c’est l’enfer ! Un défilé de camions qui me dépassent dans un tintamarre de folie. Iils roulent tous très vite (trop?) En tous cas, il y en a un arrêté par la police.

Dès l’entrée de la ville de Figueira da Foz, il y a un camping Orbitur (plus cher que les autres) mais je décide de m’y arrêter car je ne suis pas certain qu’il y en ai un autre.

Le camping est bien et je suis le seul sous tente. Le soir, je mange au resto et c’est copieux et très bon.

Dans la nuit la pluie vient crépiter sur la tente.

 

Topo de l’étape : Etape très agréable sur une très belle route.

 

Jeudi 31 mai

 

Départ de Figueira da Foz à 08h15 et arrivée à 14h15 à Mira.

Distance parcourue : 48 km. Météo : Temps froid et pluvieux.

 

Je peux prendre mon petit déjeuner et ranger le matériel avant la pluie. Le crachin commence peu après et ne va pas s’arrêter. Après avoir franchi un immense pont sur l’estuaire du Rio Mondego, je me perds pour essayer de trouver une petite route et je gravis une colline péniblement en poussant le vélo, sur 2,5 kms.

Je me retrouve après bien des détours, sur la nationale que j’ai quitté après avoir franchi le pont sur le Rio Mondego !!! J’ai fait 20 kms. Je continue sur la nationale avec un léger vent de face et la pluie très froide.

Je croise un nombre impressionnant de pèlerins en route vers Fatima. Ils cheminent sur la nationale, mais n’ont pas de bagages et s’arrêtent au resto le midi et à l’hôtel le soir. ( de la randonnée, en quelque sorte...) Avec ce temps pourri, ce ne doit pas être très agréable.

A midi, je m’arrête dans un restaurant à Tocha, pour me réchauffer et manger chaud.

Il y a des pèlerins installés mais très peu causants. Seule une jeune fille répondra à mes questions.

Quand je repas, c’est l’enfer ! Avec le vent et la pluie, je suis frigorifié et je décide de m’arrêter au premier hôtel rencontré. Ce sera à Mira, dans un « residential » très coquet. Paula, l’hôtelière me fait un rabais sur le prix de la chambre. Elle m’offre un café en attendant que la chambre soit prête. Il est tôt (14h30) et j’en profite pour laver mon linge et recharger tous mes appareils électriques (appareil photo, tablette, téléphone et GPS).

Aujourd’hui est un jour férié au Portugal, à l’occasion de la fête Dieu. Vers 16h00, une procession avec fanfare défile dans la rue principale. La visite de la ville est très rapide. Un très joli parc, quelques commerces et c’est tout.

Le soleil fait son apparition vers 17h00. J’espère qu’il sera présent demain.

Le soir, Paula m’offre une assiette de soupe qu’elle a préparée pour les pèlerins. Ils sont nombreux à l’hôtel mais toujours aussi peu bavards !

La nuit est très calme avec réveil vers 05h00 pour quelques pèlerins courageux.

 

Topo de l’étape : Etape pénible avec le vent et la pluie.

 

Vendredi 1er juin

 

Départ de Mira à 08h00 et arrivée à 16h00 à Torreira.

Distance parcourue : 58 km. Météo : pluie, vent et  froid le matin et soleil l’après midi.

 

Le petit déjeuner à l’hôtel est très copieux et je prends la route bien repu.

Je galère un peu pour trouver la petite route qui mène au littoral, mais grace aux cyclistes locaux j’y arrive enfin. La pluie et le vent plus violent qu’hier, se liguent pour me saper le moral. Heureusement la dénivelée est inexistante.

Vers midi, je franchis un grand pont et j’arrive à Aveiro, qui est un peu la Venise portugaise, avec ses nombreux canaux où naviguent les moliceiros (bateaux traditionnels).

Pour trouver l’embarcadère où je dois prendre le ferry qui me fera traverser la lagune, c’est très difficile. Les renseignements que je quémande sont souvent erronés. Je mets plus d’une heure et bien dix kilomètres avant d’y arriver. Il est 13h00 et je patiente sur place jusqu’à 14h30, heure du prochain ferry.

Sur un quai voisin, il y a des montagnes de sel et j’observe le chargement de gros camions, ce qui me facilite l’attente. Puis un couple dans une super mercedes, vient attendre lui aussi et avec les discussions, le temps passe très vite.

La traversée est rapide et je débarque  à San Jacinto, sur l’autre rive de la lagune. Je repars sur une route déserte (jusqu’au prochain ferry).

Le soleil est présent mais le vent aussi, hélas ! La route le long de la lagune est très cool, et c’est dans un décor agréable que je termine mon étape, au camping de Torreira. c’est une petite ville très jolie, avec une belle piste cyclable et une promenade le long de la lagune.

Au camping il y a des gersois en vacances, avec une caravane. J’installe ma tente derrière pour me protéger  du vent.

A quelques centaines de mètres, un immense chapiteau est dressé. A l’intérieur, tous les restaurants et bistrots des environs, tiennent table. Le soir, je vais y déguster des mariscos. Je me régale avec une belle assiette de poulpe et une autre de moules pimentées. C’est délicieux !

La nuit est fraiche et je suis bien au chaud dans mon duvet.

  

Topo de l’étape : Peu de difficulté sur ce parcours agréable mais froid.

 

Samedi 2 juin

 

Départ de Torreira à 08h15 et arrivée à 16h00 à Porto.

Distance parcourue : 60 km. Météo : Très beau avec vent frais de face.

 

Je sors de la ville par leur belle piste cyclable, le long de la lagune. Avec le vent froid, je mets polaire et coupe-vent. Après la piste, c’est une petite route tranquille toujours au bord de l’eau et c’est très agréable. D’ immenses champs cultivés bordent l’autre côté. S’il n’y avait pas ce maudit vent, ce serait le paradis !

Je casse la croûte à Espinho, petite ville sympa, où chose rare, il y a des bancs sur la place de l’église.

Puis je repars en longeant l’océan, dans un décor superbe et de belles pistes cyclables vont m’emmener jusqu’à Vila Nova de Gaia, qui fait face à Porto, sur l’autre rive du Douro. Il y a des milliers de touristes et des restaurants à perte de vue. Je continue ma route le long du Douro, jusqu’au Ponte Luis, sur lequel je traverse le fleuve pour arriver à Porto.

J’essaie de trouver un hostel à l’aide du GPS, mais il continue de divaguer...Après beaucoup de renseignements auprès de la population locale, je finis par y arriver. Hélas ! Il est complet. La jeune fille à l’accueil, très sympa, me trouve un hébergement disponible, dans un hostel très bien à côté de la gare, dans une zone piétonne. Il est un peu plus cher que les autres, mais très clean et le personnel d’accueil aimable.

Après la douche, je pars visiter la ville. La gare toute en azulejos, est splendide.  La ville est jolie, avec des ruelles pavées et une longue promenade qui borde le Douro.

Par contre, il fait froid ! Je dine à l’hostel, d’une boite de haricots (on ne trouve que çà dans les supermarchés).

La nuit est agitée dans le dortoir. Je dors près de la porte et les allées et venues sont incessantes jusqu’à 5h du matin.

 

Topo de l’étape : Etape agréable sans aucune difficulté.

 

 

Dimanche 3 juin

 

Etape à Porto. Temps nuageux mais pas froid

 

Après un copieux petit déjeuner, je pars vers 08h00, à la visite de la ville. Le centre historique de Porto est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Je commence par la monumentale cathédrale « Sé », qui ressemble à une forteresse, Son architecture mélange les styles roman, gothique et baroque. Elle est malheureusement fermée et je ne verrai que l’extérieur. Je descend ensuite au bord du Douro et je chemine le long du fleuve. La promenade est déserte, les touristes ne sont pas encore lâchés… et les boutiques et restaurants n’ouvrent qu’à 10h00 . Tout est donc très calme et je peux à loisir continuer ma balade jusqu’au Ponte Luis. Je déambule ensuite sur les hauteurs, par de petites ruelles ou de grandes avenues. La ville est à taille humaine et le centre se visite facilement à pieds.

Je m’aperçois que le quartier de mon hostel, proche de la place de la Libertade,  est celui qui possède les plus beaux bâtiments.

Vers midi, je déjeune dans un restaurant réputé où je déguste une spécialité locale, le francesinha spécial accompagné d’œuf et de frites. C’est très bon !

Aujourd’hui, plusieurs cyclistes sont arrivés à l’hostel dont un couple de français sympathique qui a fait le Camino Frances et maintenant va à Lisbonne.

Dans l’après midi, je vais en balade dans les rues piétonnes et commerçantes, qui grouillent de touristes.

Le soir, il pleut. Alors je me fais à manger à l’hostel.

La nuit est beaucoup plus calme que la veille. Vers 06h30, quand je me lève, je croise une jeune française, qui elle, va se coucher… On n’a pas le même rythme selon les générations !

 



15/06/2018
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